Ayant réussi à réparer mon accés au forum voici un petit résumé de l'embrunman 2008 courru le 15 08 2008
J'adore cette course que j'ai découverte en 2006 et que je me suis promis de faire chaque année comme l'on peut faire un pèlerinage.
Nous sommes arrivés à Embrun le mercredi 13 août sous un soleil radieux
Dés le petit matin j'ai eu froid, dans le parc juste avant la natation le sol était gorgé d'eau il venait de pleuvoir je ne retrouvais pas mes affaires je redoutais le pire. 48 heures auparavant mon vélo m'avait lâché si bien que je dus faire avec un vieux Décathlon 51 x39 et 12 x26. Tout cela était franchement mal barré d'autant plus que mes 10 derniers jours d'entraînement s'étaient faits sous un soleil noir par des températures proches de 35°c.
Je vous épargnerai la natation toujours aussi magique, le parc à vélo détrempé par 2 heures d’orage, ma transition de 16 mn record toutes catégories battu , je passe l’Izoard et sa descente parcouru à moins de 30 km / h pour arriver en enfer : Briançon.
J'ai vraiment souffert à Briançon pris par un déluge de grêle et d'eau d'une rare violence, je ne voyais rien la seule chose réconfortante c'était le vent qui semblait nous pousser. Trempé jusqu'à la moelle, je ne réfléchissais plus telle une machine j'avançais mes muscles étaient si tétanisés dans les descentes que j'en arrivais à espérer Champcella avec une envie masochiste. Et pourtant je n'ai pas souffert dans Pallon bien au contraire, assis sur le 39 x 26 ( le 23 ne passait plus depuis Arvieux) je grimpai la côte à 9 - 10 km/h espérant qu'elle ne finisse jamais.
La suite fut cauchemardesque jusqu'à Embrun je me sentais devenir violet !!!
Je n’arrivais même plus à m’alimenter mes avant-bras engourdis, le cerveau parti ailleurs, je roulais mécaniquement.
Dans Chalvet le sang dépourvu de sucre je posais pied à terre pour la première fois de ma longue vie mes quadriceps étaient gorgés d'acide lactique ils ne répondaient plus. J’avais presque honte, mais dû me rendre à l’évidence, il n’y avait plus de carburant . Je suis arrivé au Parc tant bien que mal sauvé par un club jambon fromage offert gracieusement au sommet du col et le marathon fut un long jogging tranquille où j'ai pu discuter avec pas mal de monde dans une drôle d'ambiance.
La ligne d'arrivée franchie je ne pensais qu'à une seule chose : revenir en 2009...
Seule satisfaction avoir pu casser les 14 h 00 ( 13 h 56) alors que le matin même mon seul objectif était de terminer.
Merci une nouvelle fois aux bénévoles spectateurs et organisateurs de nous proposer cette course dantesque et qui en devient certaines années presque mystique …